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Fibromyalgie

Quésaco ?

La fibromyalgie (du latin « fibro », tissu fibreux, « myo », muscle, et « algie », douleur) désigne un syndrome polyalgique qui se caractérise par des douleurs musculosquelettiques diffuses bilatérales souvent migratoires.

Les points douloureux sont principalement localisés au niveau des enthèses (= zone qui rattache aux os les ligaments, tendons et autres structures fibreuses). Cou, épaules, dos, omoplates, lombes, genoux, extrémités, sont donc les zones les plus touchées. On parle de polyenthésopathie.


Source : Figaro Santé


Les enthèses sont riches en récepteurs nociceptifs (récepteurs de la douleur). Je développe cette notion plus bas.


La fibromyalgie est une pathologie difficile à diagnostiquer en ce que les examens médicaux ne révèlent rien d’anormal (absence de lésions, bilan radiologique normal, échographie normale, électromyogramme normal, etc). Aucun test ne permet de détecter la fibromyalgie. La fibromyalgie est diagnostiquée seulement après élimination de toutes les pathologies possibles (Lyme, toxoplasmose, arthrose, arthrite, myopathie, myélite, pathologies virales, etc).



Origine de la fibromyalgie ?

Pour comprendre le mécanisme de la fibromyalgie, il est impératif de comprendre le mécanisme de la douleur. Toutefois, le circuit de la douleur étant complexe, je développerai le sujet dans un article ultérieurement. Concernant la douleur inhérente à la fibromyalgie, je vais aller à l’essentiel.


La douleur est à la croisée des chemins entre la sensation et la perception.


Elle est une réponse à un stimulus détecté par le cerveau comme menaçant pour l’intégrité physique de l’organisme. Ces stimulus se traduisent par une expérience sensorielle ou émotionnelle désagréable. Citons les stimulus de la douleur les plus communs tels qu’un coup de poing, une eau brulante, une épine, une infection virale, un divorce, le décès d’un proche, etc.


Que se passe-t-il exactement dans le corps à ce moment-ci ? Des récepteurs de la douleur sont disséminés dans l’organisme : les nocicepteurs. Il existe plusieurs types de nocicepteurs avec chacun leur sensibilité (un nocicepteur sensible à la pression mécanique, un à la température, un aux substances algogènes ou hyperalgésiantes, etc).


Lorsqu’un nocicepteur est stimulé (ex: température à 50°), il émet un signal électrique qui passe d’abord par la moelle épinière puis atteint le cerveau (voies ascendantes de la douleur). Le premier passage dans la moelle épinière permet de déclencher une réaction réflexe (ex: retirer sa main de la plaque chauffante) sans intervention du cerveau ; le deuxième passage dans le cerveau permet de traiter l’expérience produite. C’est à ce moment précis que la douleur passe de l'état de sensation à l'état de perception.


La perception de la douleur est multi-factorielle et influence son intensité. Elle dépend de paramètres biologiques, génétiques, culturels, religieux, psychologiques et bien d’autres. Un même stimulus ne provoque pas la même réaction d’un individu à un autre. Citons par exemple l’appréhension des aiguilles : une prise de sang provoque pour certaines personnes un malaise vagal, tandis que pour d'autres, l’expérience s'accompagne d’un état de sérénité. La taille et le diamètre de l’aiguille sont pourtant restés identiques entre ces personnes.


Un autre exemple et cas extrême, celui du moine Shaolin capable de briser des matériaux solides (briques, pierres, etc) au moyen de ses doigts, mains, bras, sans éprouver la moindre douleur. Une personne qui ne se revendique pas moine Shaolin en est aujourd’hui incapable et se fracturerait surement les membres supérieurs. Pourtant les matériaux sont les mêmes.


Dans ces deux exemples, c’est l’interprétation de l’expérience vécue par le cerveau des individus qui rend le stimulus douloureux ou non. On comprend alors que la douleur est subjective.


Pour le patient fibromyalgique, le discours scientifique est partagé sur l’origine des douleurs.


Une partie de la communauté scientifique étudie la possibilité d’une altération des voies descendantes de la douleur (du cerveau vers la moelle épinière) due à une surcharge du système nerveux central. Des études en cours constatent une hyperactivité antérieure à la maladie chez les patients fibromyalgiques (métier stressant, perfectionnisme, hypersensibilité sensorielle et/ou émotionnelle, événements traumatiques refoulés, caractère controlant, etc). À force d’être envahi constamment par différentes sources de stress, le cerveau perd ses ressources pour court-circuiter la douleur.


Une autre explication scientifique suggère une interprétation erronée du cerveau à l’égard des stimulus envoyés par le corps (de la moelle épinière vers le cerveau). Le cerveau se trompe dans le décodage de l’information qui lui est envoyée. Par exemple, un simple effleurement va être perçu comme une douleur insupportable par le patient fibromyalgique. Un cerveau hyperactif en serait également les prémices.


Enfin, l’approche biopsychosociale proposée par le médecin psychiatre Engel en 1977 est intégrée dans la prise en charge des patients fibromyalgiques par certains scientifiques. Le modèle biopsychosocial est « une façon de comprendre comment la souffrance et la maladie sont affectées par de multiples niveaux d’organisation allant de la société au niveau moléculaire » (Archives des Maladies Professionnelles et de l’Environnement, Vol.79, N°2, Avril 2018, P.161-167). La simultanéité des facteurs biologiques, psychologiques et sociaux du patient influencerait l’évolution de la maladie. Ce modèle holistique critique le réductionnisme de la maladie aux seuls paramètres biologiques et défend le dualisme corps/ esprit en relation constante avec son environnement. Suivant ce modèle, l’intensité de la douleur du patient fibromyalgique ne se limiterait pas seulement à un signal électrique envoyé au cerveau mais dépendrait aussi de facteurs psychogènes liés à la mémoire, à l’attention, à l’état émotionnel, à l’insertion sociale et professionnelle du patient, etc.


Source : Réseau des cliniques d'ostéopathie agréées (Qualita).


En dépit d’une controverse sur l’origine de la fibromyalgie, une prise en charge rapide du patient est nécessaire. En effet, la fibromyalgie s’accompagne pour le plus grand nombre d’un syndrome anxio-dépressif, se répercutant sur le fonctionnement des organes (voir plus bas Symptômes de la fibromyalgie). Ici encore, le discours scientifique est divisé et s'apparente au paradoxe de l’œuf et de la poule : Les troubles psychologiques sont-ils primitifs ou secondaires à la maladie ? En d’autre terme, le syndrome anxio-dépressif a-t-il été le facteur déclenchant de la maladie ou est-il l’effet somatopsychique de la maladie ?



Symptômes de la fibromyalgie ?

Hypersensibilité à la palpation des muscles

Raideurs musculaires

Fatigue chronique

Hyperactivité cérébrale

Hypersensibilité sensorielle et/ou émotionnelle

Céphalées

Troubles du sommeil engendrés par la sédentarité et/ou l’hyperactivité cérébrale

Troubles neurocognitifs (Pertes de mémoire, inattention, difficulté d'apprentissage…)

Anxiété (généralisée, phobies, crise de panique, TOC)

Syndrome des jambes sans repos

Syndrome de Gougerot-Sjögren (sécheresse de la bouche des yeux et des muqueuses génitales)

Problèmes intestinaux (colopathie spasmodique)

• Troubles urinaires

Insociabilité

Baisse de libido

Etat dépressif


Ces symptômes sont souvent aggravés par l'humidité, le froid, le stress, la fatigue et la sédentarité.


La naturopathie contribue à minimiser ces symptômes. Pour prendre rendez-vous, vous pouvez me contacter au +33 7 87 05 63 94 ou à bonenfantnaturopathe@hotmail.com.

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